Galerie Arnaud Lefebvre
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VÉRONIQUE GOËL
Aperçu d'une œuvre
20 juin - 13 juillet 2019
rencontre avec Véronique Goël et projection de
Poble No (2007, 30 min.) jeudi 20 juin à 19h30
Véronique Goël photographiée par Andreas Kressig à Kyoto le 24 février 2019.
"Cubes and Plots", 2004. Jeu de plots, 10 exemplaires signés et numérotés, dimensions avec la boîte 31 x 38 x 9 cm. (photo : Béatrice Hatala)
Poster du film "Perfect Life", 1991. (photo : Béatrice Hatala)
Véronique Goël photographiée par Andreas Kressig à Kyoto le 24 février 2019.
Artiste suisse née à Rolle en 1951, Véronique Goël développe depuis le milieu des années 1970 un travail cinématographique et photographique important, décryptant la mémoire, les liens interpersonnels et les rapports des individus avec les structures sociales, politiques et architecturales.
Il y a quelque chose de l’ordre du trajet, du déplacement et de la déambulation dans le travail de Véronique Goël. C’est le mouvement de la caméra, qui fait défiler devant nos yeux le paysage, la ville, la zone industrielle. Le déplacement horizontal est aussi – surtout – celui du temps. Ce glissement continu permet d’apercevoir les formes mais jamais de s’attarder dessus et de s’en saisir complètement. Comme un temps trop rapide pour s’attacher et se fixer. Les choses apparaissent et s’évanouissent aussitôt. On voit, puis on oublie. Le mouvement chez Goël est celui de la transformation. Ses films et photographies sont comme un flux, « glissement continu du réel ». Elle nous montre les images mouvantes d’un monde figé, démesurément solide – ou alors c’est le changement du monde qui est trop soudain pour être appréhendé.
TADEO KOHAN (extrait du texte disponible dans le dossier de presse)
DOSSIER DE PRESSE A TÉLÉCHARGER
Véronique Goël was born in Rolle, Switzerland, in 1951. Since the mid 70s, she made a large body of film and photo work, based on memory and on relations between people within social, political and architectural structures.
There is a kind of journey, of displacement and wandering in Véronique Goël's work. It is the movement of the camera, which makes the landscape or the city or the industrial area, pass before our eyes. The horizontal displacement is also - especially - that of time. This continuous glide makes it possible to see the forms but never to linger on them and to grasp them completely. Like a time too fast to attach and settle down. Things appear and vanish immediately. We see, then forget. The movement in Goël's is that of transformation. Her films and photographs are like a stream, "a continuous sliding of the real". It shows us the moving images of a frozen world, inordinately solid - or it may be the change of the world that is too sudden to be apprehended.
TADEO KOHAN (excerpt)
VÉRONIQUE GOËL
« Aperçu d'une œuvre »
Finissage et projection du film de Véronique Goël "Kenwin" (86 min)
samedi 13 juillet à 18 h.
avant-propos d'Yves Tenret
affiche du film dessinée par François Rappo (photo B. Hatala)
Kenwin est une villa radicalement moderne construite en 1930-31 à la Tour-de-Peilz au bord du lac Léman. Elle fut commanditée par le cinéaste Kenneth Macpherson et l'écrivaine Winifred Ellerman (Bryher), qui y résidèrent avec la poétesse H.D. dans une période d'intense créativité. Le film Kenwin propose une description cinématographique de la villa, de sa vocation, de son histoire, comme un prisme des activités et des relations de ses commanditaires.
En 1992 ou 1993, Stephen Dwoskin m’avait proposé de travailler avec lui sur l’écriture d’un scénario et la réalisation d’un film de fiction sur la poétesse américaine H.D. Nous avions fait pas mal de recherches à ce sujet, les divers éléments de ce puzzle commençaient à reformer ce vaste réseau dont le noyau partait des USA, arrivait en Angleterre, pour s’étirer en Suisse, en France puis en Allemagne et en Italie, et recoupait poésie, littérature, édition, psychanalyse, cinéma, et finalement l’architecture avec la construction, en 1930, de la villa Kenwin à La-Tour-de-Peilz. Lorsque le projet a été abandonné, j’ai décidé d’utiliser tout ce travail et ce matériel de recherche pour faire un film qui parlerait, à partir d’éléments de la correspondance qu’elle entretenait avec ses proches et du texte-souvenir de Perdita, sa fille, de ces trajectoires de vies et de travail poétique, littéraire ou visuel. Dans cette histoire, la villa Kenwin n’est qu’un des éléments, c’est un peu le décor de mon histoire.
Extrait d’un entretien réalisé entre Véronique Goël et Olivier Lugon en juillet 2007.
Voir la vidéo de la présentation d'Yves Tenret